Comment intégrer le GIGN

La difficile sélection des candidats au GIGN

Les Officiers comme les sous-officiers de carrière, ont déjà, en moyenne 4 ans d’appartenance à la gendarmerie lorsqu’ils présentent les tests de sélection. Les candidats proviennent de toutes les unités de la Gendarmerie Nationale

Ils doivent répondre à des exigences physiques, psychologiques et médicales spécifiques.

La limite d’âge est fixée à 34 ans. Tous doivent être aptes à la pratique du parachutisme à la date des tests de sélection.

Épreuves de sélection : 2 sessions annuelles. Une semaine de tests avec des épreuves individuelles, des épreuves de groupe, des questionnaires de personnalité, un entretien avec des mises en situations).

Quels sont les tests de sélection pour intégrer le GIGN ?

• Résistance :

Un maximum de pompes, de tractions, d'abdominaux en 2 minutes ;

Bras : Grimper à la corde sur 7 m uniquement à l’aide des bras.

Test de claustrophobie, de vertige (saut d'un viaduc, escalade), test d’agressivité et de résistance (interrogatoire musclé avec « waterboarding » , résistance au froid)…

• Natation :

Saut d’un plongeoir de 10 mètres.

100 m nage libre en moins de 2 minutes

50 m en apnée 

50 m pieds et poings liés 

• Endurance :

8 000 m TAP (il s’agit des tests d’aptitude médicale de toutes les troupes aéroportées) avec musette de 11 kg et arme, en 1 heure maximum.

• Tests de tirs :

• Une épreuve au fusil à 200 m, une autre au pistolet automatique à 15 m, avec dix munitions à chaque tir. Le score est pris en compte dans le résultat global du candidat.

Formation
Pour les candidats sélectionnés, débute ensuite un pré-stage de 3 mois, au cours duquel ils sont évalués chaque jour dans différents domaines.
Au terme de ce pré-stage, ils abordent une formation de 8 mois, afin d’être formés aux différentes spécificités du Groupe.

Limite d’âge 

Elle est fixée à 40 ans pour les gendarmes, 44 pour les gradés (maréchal des logis-chef, adjudant et adjudant-chef), et 46 pour les majors.

Quelle est la devise du GIGN

« S’engager pour la Vie »

Qui est Denis Favier ?

Parcours de l’ancien commandant du GIGN

• 1959 : naissance dans le Jura

• 1981 : entrée à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (Promotion de la Grande Armée) dont il sort en 1983, choisissant la Gendarmerie Nationale.

• 1984 : lieutenant à l’escadron de gendarmerie mobile 8/17 de Baccarat

• 1988 : instructeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr

• 1992 : prend le commandement du GIGN

• 26 décembre 1994 : conduit la libération des otages du vol AF 8969 sur l' aéroport de Marseille-Marignane.

• 2000-2003 : commande le groupement de gendarmerie départementale de Haute-Savoie contribue à la sécurité du sommet du G8 à Evian-les-Bains

• 2007 : commande pour la seconde fois le GIGN et conduit la restructuration de l'unité pour la transformer en une force mieux intégrée, capable notamment de contrer les menaces issues du terrorisme de masse

• Avril 2008 : participe à l’opération Thalatine , qui vise à libérer les otages du voilier battant pavillon français Le Ponant, retenus par des pirates somaliens. Au cours de cette mission, il est « tarponné » (parachuté en pleine mer)

• 1er juin 2008 : nommé général de brigade

• 2013 : devient directeur de la Gendarmerie Française

• 9 janvier 2015 : prend personnellement la tête de l'opération qui conduit à la neutralisation des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, à la suite d’une prise d'otages dans une entreprise de Dammartin-en-Goële

• 30 août 2016 : cérémonie d’Adieu aux Armes après 33 ans au sein de la gendarmerie

Retrouvez la master class de Denis Favier en cliquant ici.

Que veut dire GIGN ?

Que veut dire GIGN ?

GIGN signifie Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. C’est une unité d’élite de la gendarmerie créé en 1974 par Christian Prouteau, et spécialisée dans la gestion de crise et dans des missions périlleuses (contre-terrorisme, libération d’otages, arrestation à haut risque dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme, observation et recherche, protection de personnes et de sites sensibles).

Les effectifs du GIGN seront portés à partir du printemps 2021 à 1 000 hommes.

Plus d’informations ici

Qui sont les commandants du GIGN depuis sa création?

Le GIGN a été initié par le lieutenant Christian Prouteau. L’objectif initial de l’unité était de faire face à une nouvelle menace, celle des prises d’otages, qui augmentent au début des années 1970, avec des événements emblématiques, comme lors des Jeux Olympiques (J.O) de Munich. En septembre 1972, des athlètes israéliens sont pris en otage et assassinés par un commando de l’organisation palestinienne Septembre noir. Onze membres de l’équipe olympique israélienne sont tués, et un policier ouest-allemand est également assassiné.

Par ordre chronologique :

Lieutenant Christian Prouteau : de sa création en 1974 -1983.

Capitaine Paul Barril (par intérim) : 1982 -1983.

Capitaine Paul Masselin : 1983- 1985

Capitaine Philippe Legorjus : 1985-1989

Chef d’escadron Lionel Chesneau : 1989-1992

Capitaine Denis Favier : 1992-1997

Chef d’escadron Eric Gérard :  1997-2002

Lieutenant-colonel Philippe Gallois : 2002-2007

Général Denis Favier : 2007-2011

Général Thierry Orosco : 2011-2014

Général Hubert Bonneau : 2014-2017

Colonel Laurent Phélip : 2017-2020

Général Ghislain Réty : depuis 2020

Retrouvez la master class de Denis Favier ici

GIGN Marignane

Le 24 décembre 1994 à Alger, un commando islamiste de quatre terroristes prend le contrôle du vol AF 8969 à destination de Paris. A son bord, 241 otages. Sur le sol algérien, les pirates de l’air exécutent 3 otages.

Le 26 décembre, l’avion quitte Alger pour se poser sur le tarmac de l’aéroport de Marseille Marignane à 03h12 du matin.  Au terme de 54 heures d’une attente interminable, et après d’intenses négociations, le GIGN mène un assaut historique. A 17h08, le « top action » est déclenché par Denis Favier, commandant du GIGN.

3 groupes de 8 hommes chacun s’élancent -à bord de passerelles motorisées-en direction des 3 portes de l’avion (1 à l’avant-droit, 2 à l’arrière de l’Airbus). Le groupe de tête affronte directement le groupe des 4 terroristes, qui se retranchent dans le cockpit. Les 2 groupes arrière évacuent les otages, et font barrage pour protéger les civils, puis viennent appuyer le combat du groupe de tête.

L’assaut se termine à 17h29. Les 4 preneurs d’otages sont tués. 9 gendarmes sont blessés, dont 1 très grièvement. 16 civils sont également blessés dont 3 membres d’équipage.

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